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Le marché des cosmétiques en pharmacie face au changement de valeurs des français

illustration marché cosmétique

Cette année a été marquée par la Covid-19 et le commerce a dû faire face à cette crise sanitaire et économique. Néanmoins, les impacts sont différents selon les secteurs d’activité voire même les marchés. Dans ce contexte, il est important de comprendre les conséquences sur les marchés et notamment celui des cosmétiques. Le secteur des cosmétiques en France a beaucoup souffert de la crise sanitaire. Selon une étude du cabinet Astérès réalisée pour la Fédération des Entreprises de la Beauté (FEBEA), les ventes globales ont subi une baisse de 10% sur le premier semestre 2020 vs. 2019.

1) En officine, qu’en est-il ?

a) La fréquentation en baisse en officine…

Une des explications ? La Covid-19. Les français n’ont pas eu la possibilité ou même l’envie de se rendre en point de vente. De ce fait, ils ont limité leurs déplacements en pharmacie et la fréquentation, anormale en 2020, était principalement plus pour de l’ordonnance (fréquentation à +1,6% vs. 2019(1)) que pour du comptoir (-4,1% vs. 2019(1)).  

b) … Mais un panier moyen qui se porte bien

Les consommateurs se rendent moins en point de vente, mais quand ils s’y rendent c’est essentiellement pour de la vente au comptoir. On constate donc une baisse de fréquentation mais une augmentation du panier moyen puisque ce dernier était de 34,46€ en 2020 (soit +3,6% vs. N-1(1)). Plus précisément, le panier moyen comptoir était de 15,65€ (soit +6,9% vs. N-1(1)) et celui de l’éthique de 46,84€ (soit +1,4% vs. N-1(1)).

Et avec la situation sanitaire et économique, pourquoi les français augmentent ce panier moyen ? Les mentalités changent et les exigences aussi.

c) L’e-commerce se développe

Comme vous le savez, la vente en ligne, a pu tirer son épingle du jeu avec une hausse de 38%(2) de ses ventes durant le premier confinement vs N-1. Il faut tout de même pondérer ce chiffre, puisque le e-commerce ne représente encore que 6%(1) des parts de marché de la vente libre.

La crise sanitaire de la Covid-19 a eu un impact sur le parcours d’achat mais aussi sur le comportement des consommateurs d’une manière générale.

2) Bio et naturel : Un marché en demande ?

a) Une exigence de plus en plus marquée

Les français revoient leurs priorités. Ils veulent désormais des produits plus respectueux de leur peau et de l’environnement et notamment s’intéressent de plus en plus aux produits naturels. Comme nous l’indique Cosmebio, 50% des français ont consommé de la cosmétique bio en 2020, contre 31% en 2016. Au-delà du simple fait de consommer du bio, ces derniers veulent en connaitre plus sur leurs produits et sont plus exigeants dans leurs achats. Le bio est donc la tendance à suivre. Et si c’est bien une tendance, elle a tout pour se démocratiser et se développer encore plus dans les années à venir.

b)  Un vocabulaire à apprivoiser

Cruelty free, vegan, slow cosmétique, green beauty, chaque terme défend des valeurs et des principes. Ils ont tous leurs particularités. A votre avis, qu’est ce qui les distingue ? On peut noter qu’ils se regroupent presque tous sous la définition de la Green Beauty. Celle-ci propose des produits cosmétiques naturels, certifiés BIO, vegan, cruelty free, composés d'ingrédients d'origine naturelle et vendus dans des packagings recyclables. La certification cruelty-free (traduit en français par "sans cruauté") est un label pour les produits ou les services qui ne contiennent aucun ingrédient testé sur les animaux. La cosmétique Vegan quant à elle proscrit toute matière animale, quelle qu’elle soit. La cosmétique bio autorise les matières animales pour autant que la formule totale du produit respecte la charte bio concernée (minimum d’ingrédients issus de l’agriculture bio). La Slow Cosmétique proscrit tout ingrédient d’origine animale ayant entraîné la mort (de l’animal ou d’un autre être vivant).

Le marché des cosmétiques dépend beaucoup des valeurs des français. Il a réussi cette année à tirer son épingle du jeu et à rebondir par rapport à la crise sanitaire et économique.

(1) Données IQVIA 

(2) Selon une étude du cabinet Astérès réalisée pour la fédération des entreprises de beauté Febea, Sur la période du premier confinement